A désigne un dans tout ce chapitre un ensemble quelconque et F désigne un espace normé réel ou complexe.
On rappelle qu'une application f: A → F s'identifie avec un graphe, c'est à dire avec un élément du produit $\prod_{x\in A}^{ }F_{i}$ où pour chaque indice i Fi=F.
Ce produit est muni de la topologie produit. Pour cette topologie pour toute application f de A dans F et pour tout x∈A et tout ε>0 l'ensemble $\left \{ g \in F^{A} | \left \| g(x)-f(x) \right \| < \varepsilon \right \}$ constitue un voisinage de f.
Cependant, en toute généralité, l'espace topologique FA n'est pas métrisable.
En outre FA est muni naturellement d'une structure d'espace vectoriel produit.
La somme de deux fonctions f et g est définie point par point par (f+g)(x)=f(x)+g(x) ∀x ∈A.
Le produit du scalaire λ par la fonction f est défini par (λf)(x)=λf(x) ∀x∈A.
Cependant, le plus souvent, la topologie induite n'est définie par aucune norme.
Comme dans tout espace, et même dans tout ensemble, on peut définir dans FA des suites de fonctions une telle suite (fn)n∈ℕ consiste en la donnée pour chaque x ∈A d'une suite de vecteurs de F (fn(x)).
La notion de série existe aussi, la série $\sum_{0}^{\infty }f_{n}$ est la suite des sommes partielles $g_{n}=\sum_{i=0}^{n }f_{i}$.