Exercices (esp. métriques)

Exercices sur les distances

Une distance d sur un ensemble E satisfait l'inégalité ultramétrique, si elle vérifie :
d(x,y) ≤ Sup(d(x,z),d(z,y)) pour tout triplet (x,y,z) de points de E.

  1. Donner un exemple de distance ultramétrique.
  2. Pour toute distance ultramétrique, étant donné trois points, deux d'entre eux sont à la même distance du troisième, ce qui fait que tout triangle est isocèle

  1. Revoir les exemples du cours.
  2. Supposer par exemple que d(x,y)<d(y,z) et appliquer l'inégalité ultramétrique.
  1. L'exemple 08 (espace métrique discret) est un cas particulier d'espace ultramétrique.
  2. Supposons par exemple que d(x,y)<d(y,z).
    Puisque d(y,z) ≤ Sup(d(y,x),d(x,z)) on ne peut avoir aussi
    d(x,z) < d(y,z)
    Donc d(y,z) ≤ d(x,z)
    Mais d(x,z) ≤ Sup(d(x,y),d(y,z))=d(y,z) par hypothèse.
    et on a bien l'égalité.
Soit p un nombre premier ; pour tout entier naturel n définissons vp(n) comme l'exposant de p dans la décomposition de n en facteurs premiers.
Soit alors $x=_{-}^{+}\frac{r}{s}$ un nombre rationnel quelconque ≠ 0 posons vp(x)=vp(r)-vp(s).
Montrer que cette définition ne dépend pas de la représentation particulière de x par une fraction.
Posons maintenant pour tout couple de rationnels (x,y)
$d(x,y)=p^{-v_{p}(x-y)}$ si x ≠ y et d(x,x)=0.
Montrer que d est une distance sur l'ensemble $\mathbb{Q}$ des nombres rationnels. d s'appelle la distance p-adique.
Montrer d'abord que pour deux entiers n et n' on a vp(nn')=vp(n)vp(n').
En déduire que pour tout couple (x,y) de rationnels non nuls vp(xy)=vp(x)vp(y)
Les relations données dans l'aide permettent d'établir que :
vp(x+y) ≥ Inf(vp(x),vp(y))
vp(x-y) ≥ Inf(vp(x),vp(y))
De là nous tirons :
d(x,y) ≤ Sup(d(x,z),d(y,z))
qui établit que d est une distance ultramétrique au sens de l'exercice précédent.

Exercices sur les isométries

L'image ci-dessous suggère une bijection d'un cercle privé d'un point sur la droite réelle:
En vous inspirant de la construction de la droite réelle achevée. Montrer qu'on peut compléter la droite réelle aved un point de façon à ce obtenir un espace métrique isomorphe à un cercle (construction d'Alexandroff).
Ecrire une équation cartésienne de la droite (MP) pour obtenir une expression analytique d'un bijection f : M → x du cercle privé du point S, sur la droite réelle
$f(M)=x=\frac{-2X}{Y-2}$ f définit bien une bijection du cercle privé du point S sur la droite réelle. Soit ∞ un élément n'appartenant pas à $\mathbb{R}$, on prolonge f en posant f(S)=∞. $\mathbb{R}$ apparait alors comme un sous-ensemble d'un espace isométrique à un cercle (compactifié d'Alexandroff de $\mathbb{R})$.

Exercices sur les boules

Soit (E,d) un espace ultramétrique (voir exercice précédent). Alors si deux boules (ouvertes ou fermées) ont un point commun, l'un est contenue dans l'autre.
Démontrer que B(a,r)∩B(a',r') ≠ ∅ et r ≤ r' ⇒ B(a,r) ⊆ B(a',r')
Soit y ∈ B(a,r)∩B(a',r') alors :
d(a,x) < r ⇒ d(x,y) ≤ Sup(d(x,a),d(a,y))< r ⇒ d(a',x) ≤ Sup(d(a',y),d(y,x)) < r'
Dans un espace ultramétrique (voir exercice ci-dessus), tout point d'une boule en est le centre.
M.Q. x ∈ B(a,r) ⇒ B(x,r)=B(a,r).
D'après l'exercice précédent, puisque B(a,r) et B(x,r) ont x en commun, et qu'elles ont même rayon, elles sont incluses l'une dans l'autre donc égales.

Exercices sur les ouverts

Dans un espace ultramétrique (voir définition ci-dessus), toute boule fermée est un ensemble ouvert.
Utiliser le résultat d'un exercice précédent sur les boules d'un espace ultramétrique.
La boule fermée B'(a,r), est un ouvert, car si x ∈ B'(a,r), la boule ouverte de centre x et de rayon r est contenue dans B'(a,r), puisque les boules fermées sont égales d'après la propriété précédente.

Exercices sur les espaces topologiques

Montrer que la distance d5 donnée en exemple et la distance d6 donnée en exemple définissent la même topologie sur
Montrer que 1/2d5(x,y)≤d6(x,y)≤d5(x,y)
Il résulte de la double inégalité donnée dans l'aide que toute boule pour d5 contient une boule pour d6 de même centre et réciproquement. Les ouverts pour les deux topologies induites sont donc les mêmes.
Soit l'ensemble fini E={a;b}. Dénombrer toutes les topologies sur E.
Une topologie est une partie de {∅;{a},{b},A} contenant ∅ et E..
En dehors de la topologie discrète et de la topologie grossière on trouve {∅, {a},E} et {∅ ; {b} ; E}.
Le nombre total est donc 4.
Soit E un ensemble quelconque. Montrer que la famille formée par l'ensemble vide et les complémentaires des parties finies de E forment une topologie sur E.
Vérifier les axiomes de définition d'une topologie et utiliser les formules dites de de Morgan sur les opérations ensemblistes.
∅ étant une partie finie E = E-∅ est un ouvert.
$\bigcup_{i\in I}^{ }(E-E_{i})=E-\bigcap_{i\in I}^{ }E_{i}$ $\bigcap_{i\in I}^{ }(E-E_{i})=E-\bigcup_{i\in I}^{ }E_{i}$ Comme l'intersection quelconque d'une famille de parties finies est finie et que la réunion d'une famille finie de parties finie est finie notre résultat suit.

Exercices sur les voisinages

Avec les notations du cours montrer que les Vr(A) ne forment pas, en général, un système fondamental de voisinages de A.
Prendre E=$\mathbb{R}$ avec la distance usuelle d(x,y)=|x-y| et A=$\mathbb{N}$.
Pour tout n soit Bn la boule ouverte de centre n et de rayon 1/(n+1). Soit V la réunion des Bn, alors V est un ouvert contenant $\mathbb{N}$ et V ne contient aucun des Vr($\mathbb{N}$).
Montrer que dans $\mathbb{R}$, $\mathbb{N}$ ne peut posséder de système fondamental dénombrable de voisinages .
Si (amn) est une suite double de nombres > 0 la suite (bn) où bn=ann/2 est telle que pour aucun entier m l'inégalité bn ≥ amn ne peut avoir lieu pour tous les entiers n.
Supposons qu'il existe un système fondamental Vm dénombrable de voisinages de $\mathbb{N}$. Pour tout n soit Fm le complémentaire de Vm. Posons pour tout m amn=d(n,Fm) de sorte que amn > 0 ∀ (m,n) ∈ $\mathbb{N}$×$\mathbb{N}$. Soit maintenant (bn) la suite construite à partir de (amn) comme il est dit dans l'aide, et soit V la réunion des boules ouvertes de centres n et de rayon bn, alors V qui est un ouvert contenant $\mathbb{N}$ ne peut contenir aucun des Vm. Le résultat est donc démontré par l'absurde.

Exercices sur la notion d'intérieur

Montrer qu'en général $\overset{o}{A}$ ∪ $\overset{o}{B}$ ≠ $\overset{o}{\widehat{A\cup B}}$.
Chercher un contre exemple dans $\mathbb{R}$ en utilisant les exemples du cours.
Prendre A=$\mathbb{Q}$ et B=$\mathbb{R}$-$\mathbb{Q}$. $\overset{o}{A}$ ∪ $\overset{o}{B}$ = ∅ et $\overset{o}{\widehat{A\cup B}}$=$\mathbb{R}$
Donner un exemple où l'extérieur de A n'est pas égal à E-A.
Chercher un tel exemple dans $\mathbb{R}$ muni de la distance usuelle.
Prendre A=$\mathbb{Q}$. L'extérieur de A est vide.

Exercices sur les ensembles fermés

E est un espace topologique, A un ouvert de E et B un sous-ensemble quelconque de E.

  1. Montrer que $A\cap \overline{B} \subseteq \overline{A\cap B}$.
  2. Sur $\mathbb{R}$ trouver deux ensembles A et B tels que $A\cap \overline{B}$, $B\cap \overline{A}$ ,$\overline{A\cap B}$, et $\overline{A} \cap \overline{B}$ soient tous distincts.
  3. Donner sur la droite réelle des exemples d'intervalles A et B tels que $A \cap \overline{B}$ ne soit pas contenu dans $\overline{A \cap B}$.

  1. Soit x un point de $A \cap \overline B$ Montrer que tout voisinage V de x contient un point de $A \cap B$.
  1. Soit x ∈ $A\cap \overline{B}$ et soit V un voisinage de x, comme A est ouvert il existe un ouvert W contenant x contenu dans A et dans V. W rencontre B en un point y puisque x ∈ $\overline B$ et comme y est dans W y est également dans A, donc y ∈ A∩B.
  2. Prendre A=$\mathbb{Q}$ et B=$\mathbb{R}$-$\mathbb{Q}$ alors on a : $A\cap \overline {B}=A$, $B\cap \overline {A}=B$, $\overline{A \cap B}=∅$, $\overline{A} \cap \overline{B}=\mathbb{R}$.
  3. Prendre A=[0 ; 1] et B =]1 ; 2], alors :
    $A \cap \overline{B}=\left \{ 1 \right \}$ et $\overline{A \cap B}=∅$
E est un espace topologique et A une partie quelconque de E. On pose $\alpha (A)=\overset{o}{\overline {A}}$ et $\beta (A)=\overline{\overset{o} {A}}$

  1. Montrer que si A est ouvert A ⊆ α(A) et si A est fermé β(A) ⊆ A.
  2. Montrer qu'on a toujours α(α(A))=α(A) et β(β(A))=β(A)

  1. Utiliser A ⊆ $\overline{A}$ et $\overset{o}{A}$ ⊆ A.
  2. Utiliser 1.
  1. Si A est ouvert soit V un voisinage de A contenu dans A, V est donc contenu dans $\overline{A}$ ce qui prouve que x ∈ α(A).
    Si A est fermé, β(A) ⊆ $\overline{A}=A$
  2. D'après la question précédente puisque α(A) est ouvert on a toujours :
    α(A) ⊆ α(α(A)). L'inclusion en sens inverse peut s'écrire $\overset{o}{\beta(\overline{A})}$ ⊆α(A), laquelle résultera de β($\overline{A}$) ⊆ $\overline{A}$ qui est vraie parce que $\overline{A}$ est fermé toujours en vertu de la première question.
Soit E un espace topologique.

  1. Montrer que pour tout sous-ensemble A de E on a $Fr(\overline{A})\subseteq Fr(A)$ et $Fr(\overset{o}{A})\subseteq Fr(A)$.
  2. Donner un exemple où les 3 ensembles $Fr(A)$, $Fr(\overset{o}{A})$ et $Fr(\overline{A})$ sont tous distincts.
  3. A et B étant deux parties quelconques, montrer que Fr(A∪B) ⊆ Fr(A)∪Fr(B)

  1. Utiliser la définition de Fr(X) conjointement avec $\overline{\overline{X}}=\overline{X}$
  2. Prendre pour E la droite réelle avec la distance usuelle.
  3. Utiliser la définition de la frontière et $\overline{A\cup B}=\overline{A}\cup \overline{B}$ .
  1. $Fr(\overline{A})=\overline{\overline{A}}\cap \overline{E-\overline{A}}=\overline{A}\cap \overline{E-\overline{A}}$. Il suffit donc de montrer que $\overline{E-\overline{A}}\subseteq \overline{E-A}$ qui résulte de $E-\overline{A}\subseteq E-A$ puisque $A \subseteq \overline{A}$.
    Posons maintenant B=E-A de sorte que $\overset{o}{A}=E-\overline{B}$. Il faut donc démontrer que $Fr(E-\overline{B})\subseteq Fr(E-B)$. C'est à dire que $\overline{E-\overline{B}}\cap \overline{E-(E-\overline{B})}\subseteq \overline{E-B}\cap \overline{E-(E-B)}$. C'est à dire encore que $\overline{E-\overline{B}}\cap \overline{\overline{B}}\subseteq \overline{E-B}\cap \overline{B}$, donc que $\overline{E-\overline{B}}\subseteq \overline{E-B}$ puisque $\overline{\overline{B}}=\overline{B}$. Cela résulte du fait que $E-\overline{B}\subseteq E-B$ puisque $B\subseteq \overline{B}$.
  2. Soit A l'ensemble des rationnels contenus dans l'intervalle [0;1], alors $Fr(A)=[0;1]$, $Fr(\overset{o}{A})=∅$, $Fr(\overline{A})=\left \{ 0,1 \right \}$
  3. $Fr(A\cup B)=\overline{A\cup B}\cap \overline{E-A\cup B}=(\overline{A}\cup\overline{B} )\cap \overline{E-A\cup B }$ D'où nous tirons par distributivité : $Fr(A\cup B)=(\overline{A}\cap \overline{E-A\cup B})\cup (\overline{B}\cap \overline{E-A\cup B}) $ Par ailleurs $E-(A\cup B)\subseteq E-A \Rightarrow \overline{E-A\cup B}\subseteq \overline{E-A}$ et de la même façon : $E-(A\cup B)\subseteq E-B \Rightarrow \overline{E-A\cup B}\subseteq \overline{E-B}$ D'où nous tirons $\overline{A}\cap \overline{E-A\cup B}\subseteq \overline{A}\cap \overline{E-A}=Fr(A)$ et pour la même raison $\overline{B}\cap \overline{E-A\cup B}\subseteq \overline{B}\cap \overline{E-B}=Fr(B)$ d'où finalement : $Fr(A\cup B)\subseteq Fr(A)\cup Fr(B)$

Exercices sur la densité

Montrer que dans tout espace topologique la réunion d'un ensemble ouvert et de son extérieur est dense.
Montrer que E est réunion de l'intérieur de A, de l'extérieur de A et de Fr(A).
Pour ce qui est de l'aide. Soit x un point qui n'est ni intérieur ni extérieur à A, alors tout voisinage de V doit contenir un point de A et un point de E-A, ce qui signifie bien que x ∈ Fr(A).
Soit maintenant x un point quelconque de E s'il n'appartient ni à l'intérieur de A ni à son extérieur il appartient à sa frontière donc tout voisinage V de x rencontre un point de l'un et un point de l'autre, donc un point de la réunion.
Soit E un espace topologique et A un sous-ensemble de E. Un point x de A est dit isolé (relativement à A), s'il existe un voisinage V de x ne contenant aucun point de A autre que x.
Montrer que dans un espace séparable tout sous-ensemble dont tous les points sont isolés est au plus dénombrable.
Soit pour tout x Vx un voisinage de x ne contenant aucun point de A autre que x. Les Vx sont donc deux à deux disjoints.
Soit B=(bn) un ensemble dénombrable dense dans E. Pour chaque Vx soit n(x) un entier tel que bn(x) ∈ Vx. L'application x → n(x) est par construction une injection, ce qui prouve que A est au plus dénombrable.
Montrer qu'une topologie ne possède pas forcément une unique base ; en fait, plusieurs bases distinctes peuvent engendrer la même topologie.
Trouver un exemple dans les espaces métriques.
La topologie d'un espace métrique peut être engendré soit par la famille de toutes les boules ouvertes, soit par la famille de toutes les boules à rayon rationnel.
Montrer qu'une base d'ouverts B pour une topologie doit nécessairement posséder les propriétés suivantes:

  1. B est un recouvrement de E.
  2. Soient B1 et B2 deux éléments de B et I leur intersection. Pour tout élément x de I, il existe un élément B3 de B contenant x et contenu dans I.

Montrer qu'inversement une famille B possédant cette propriété est toujours la base d'une topologie 'minimale' sur E en un sens que l'on précisera.

Revoir les axiomes des ouverts.
B doit être un recouvrement de E parce que E doit être un ouvert.
Deux éléments de B doivent en particulier être des ouverts donc aussi leur intersection I, qui par définition d'une base doit être une réunion d'éléments de B. Si maintenant x est un élément de I comme I est une réunion d'éléments de B x appartient à au moins un élément de B.
Soit $\mathfrak{T}$ la famille des parties qui sont des réunions d'éléments de B. Alors il résulte immédiatement des hypothèses qu'une réunion quelconque d'éléments de $\mathfrak{T}$ est encore un élément de $\mathfrak{T}$ et que l’intersection de deux éléments de $\mathfrak{T}$ est encore un élément de $\mathfrak{T}$, cela s'étend donc immédiatement aux intersections finies par récurrence.
$\mathfrak{T}$ est en quelque sorte la moins fine des topologies admettant les éléments de B pour ouverts. C'est l'intersection de toutes ces topologies.

Exercices sur les sous-espaces

Soit E un espace topologique, A une partie de E et B une partie de A.

  1. Montrer que l'intérieur de B relativement à E est contenu dans l'intérieur de B relativement à A considéré comme sous-espace de E.
  2. Montrer que si A est ouvert les deux intérieurs de B relativement à E et à A coïncident.

Revoir la définition de l'intérieur d'un ensemble ainsi que la caractérisation des ouverts pour la topologie induite.
  1. Tout ouvert de E contenu dans B est également contenu dans A, c'est donc un ouvert de A. D'où notre première proposition.
  2. Si A est lui-même ouvert les ouverts de A contenu dans B sont exactement les ouverts de E contenus dans B.
Soit E un espace topologique. Soient B et B' deux parties de E et A un sous-ensemble de B∩B', qui est ouvert relativement à B et à B'. Montrer que A est ouvert relativement à B∪B'.
Considérer des ouverts V et V' de E tels que A=B∩V=B'∩V'.
Soient donc V et V' comme il est dit dans l'aide. B-A étant un fermé de B il existe un fermé F de E tel que F∩B=B-A. Pour la même raison il existe un fermé F' de E tel que F'∩B'=B'-A. F∪F' est donc un fermé de E et par construction W=V∪V'-(F∪F') est un ouvert de E vérifiant W∩(B∪B')=A, d'où notre proposition.

Exercices sur la continuité

Soit f une aplication d'un espace topologique E dans un espace topologique E'. Montrer que les propriétés suivantes sont équivalentes:

  1. f est continue.
  2. Pour tout sous-ensemble A' de E' $f^{-1}(\overset{o}{A'})\subseteq \overset{o}{\overbrace{f^{-1}(A')}}$.
  3. Pour tout sous-ensemble A' de E' $\overline{f^{-1}(A')}\subseteq f^{-1}(\overline{A'})$.

Utiliser $\overset{o}{A}\subseteq A \subseteq \overline{A}$ et le fait que l'image réciproque par une application continue d'un ouvert (resp. d'un fermé) est ouverte (resp. fermée).
Supposons f continue et A' quelconque. Comme $\overset{o}{A'}\subseteq A'$ on a toujours $f^{-1}(\overset{o}{A'}) \subseteq f^{-1}(A')$. Mais comme $\overset{o}{A'}$ est ouvert et que f est continue; $f^{-1}(\overset{o}{A'})$ est ouvert et contenu dans $f^{-1}(A')$ donc aussi dans son intérieur puisque c'est le plus grand ouvert contenu dans $f^{-1}(A')$.
Réciproquement soit A' un ouvert, alors $A'=\overset{o}{A'}$, si 2. est vérifiée on a $f^{-1}(A')\subseteq \overset{o}{\overbrace{f^{-1}(A')}}$, donc l'égalité des deux ensembles puisque l'inclusion opposée est toujours vraie. Ce qui prouve que $f^{-1}(A')$ est ouvert et f est continue.
Posant B'=E-A' la condition $f^{-1}(\overset{o}{A'})\subseteq \overset{o}{\overbrace{f^{-1}(A')}}$ est équivalente à $\overline{f^{-1}(B')}\subseteq f^{-1}(\overline{B'})$, d'où l'équivalence 1.⇔3.
Donner un exemple d'une application continue f et d'un sous-ensemble A'⊆E' tel que $f^{-1}(\overline{A'})\neq \overline{f^{-1}(A')}$.
Prendre E=E'=$\mathbb{R}$ et pour A' un intervalle ouvert pour une fonction bien choisie.
Soit f la fonction de $\mathbb{R}$ dans R ainsi définie :

  1. f(x)=-1 pour x < -1
  2. f(x)=x pour x∈[-1;+1]
  3. f(x)=+1 pour x > 1

Alors f est continue. Si A'=]-1;+1[ , $f^{-1}(A')=]-1;+1[$, $\overline{A'}=[-1;+1]$, $f^{-1}(\overline{A'})=\mathbb{R}$, $\overline{f^{-1}(A')}=[-1;+1]$

Pour tout espace métrique E, tout nombre r≥0 et tout sous-ensemble A de E l'ensemble V'r(A) des points x de E tels que d(x,A)≤r est fermé.
Utiliser une propriété de la fonction x→d(x,A).
x→d(x,A) est uniformément continue, donc continue. L'ensemble en question est l'image réciproque du fermé [0;r] par cette application.
Dans un espace métrique E, soient A et B deux sous-ensembles non vides tels que $\overline{A}\cap B=\overline{B}\cap A=∅$. Montrer qu'il existe deux ouverts U et V tels que A⊆U, B⊆V et U∩V=∅.
Considérer la fonction f(x)=d(x,A)-d(x,B).
La fonction f donnée dans l'aide est continue. Donc V=f-1(]0,+∞[ est un ouvert de E. Pour tout point x de B on a d(x,A)>0, dans le cas contraire on aurait un point de B vérifiant d(x,A)=0 donc ce point appartiendrait à $\overline{A}$ ce qui est impossible par hypothèse.Donc B⊆V. Mais il est impossible que V contienne un point de A car pour de tels points f(x)=-d(x,B). On raisonne de même pour U=f-1(]-∞0[.

Exercices sur les homéomorphismes

Deux distances d1 et d2 sont dites uniformément équivalentes si l'identité de (X,d1)→(X,d2) est uniformément continue et sa réciproque aussi. Donner un exemple de deux distances topologiquement équivalentes et non uniformément équivalentes.
Prendre E=$\mathbb{R}$ d1(x,y)=|x-y| et d2(x,y)=|x3-y3|
$|x^{3}-y^{3}|=|x-y||x^{2}+xy+y^{2}|$. ∀ε>0 on peut donc toujours trouver deux réels x et y tels que |x-y|<ε et |x3-y3| aussi grand qu'on veut.
Deux distances d1 et d2 sont dites bornologiquement équivalentes si elles sont uniformément équivalentes (voir exercice précédent) et si les deux distances définissent les mêmes parties bornées. Donner un exemple de deux distances uniformément équivalentes et non bornologiquement équivalentes.
Prendre E=$\mathbb{R}$ d1(x,y)=|x-y| et d2(x,y)=min(1,|x-y|)
On a évidemmment d2(x,y)≤d1(x,y) et pour tout η>0, η<1 d2(x,y)<η⇔d1(x,y)<η. Pour la distance d2 toute partie est bornée, ce qui n'est pas le cas pour la distance d1.
Deux distances d1 et d2 sont dites Lipschitz équivalentes s'il existe des constantes a et b strictement positives telles que ad1≤d2≤bd1. Doner un exemple de deux distances bornologiquement équivalentes (voir exercice précédent) et non Lipschitz-équivalentes.
Prendre E=$\mathbb{R}$ d2(x,y)=|x-y|/(1+|x-y|) et d1(x,y)=min(1,|x-y|).
Toutes les parties sont bornées pour les deux distances. La condition d2≤kd1 impliquerait $\frac{|x-y|}{1+|x-y|}\leq k|x-y|$ soit en posant z=|x-y| z(kz+k-1)≥0 ∀ z≥0 ce qui est évidemment faux pour les petites valeurs de z.
  1. Soit f l'application de ]0,1[→]0,+∞[ donnée par $f(x)=\frac{1}{x}-1$. Montrer que f est un homéomorphisme mais n'est pas une isométrie.
  2. Montrer que g:]0,+∞[→$\mathbb{R}$ par $g(x)=x-\frac{1}{x}$ est un homéomorphisme.
  3. Montrer que ]0,1[ et $\mathbb{R}$ sont homéomorphes.
  4. Montrer que $\mathbb{R}$ est homéomorphe à tout intervalle ouvert ]a,b[.

  1. Donner l'expression de la bijection réciproque de f.
  2. Donner l'expression de la bijection réciproque de g.
  3. Utiliser les deux questions précédentes.
  4. Trouver un homéomorphisme linéaire de ]0,1[ sur ]a,b[.
  1. La bijection réciproque de f est $y \mapsto \frac{1}{y+1}$. f et f-1 sont des fractions rationnelles donc continues. f n'est pas une isométrie car ]0,1[ est borné et ]0,+∞[ ne l'est pas.
  2. La bijection réciproque de g est $y \mapsto \frac{y+\sqrt{y^{2}+4}}{2}$. L'expression de g et de g-1 correspondent à des fonctions continues de la variable réelle.
  3. $g\circ f$ donne un homéomorphisme de ]0,1[ sur $\mathbb{R}$.
  4. l'application h:x→ (b-a)x+a est un homéomorphisme linéaire de ]0,1[ sur ]a,b[. Donc $h\circ f^{-1}\circ g^{-1}$ donne un homéomorphisme de $\mathbb{R}$ sur ]a,b[.

Exercices sur les limites

Soit $(x_{n})_{n \in \mathbb{N}}$ une suite dans un espace E. Montrer que si les trois suites extraites (x2n), (x2n+1) et (x3n) sont convergentes alors (xn) est convergente.
Extraire une sous-suite commune à (x2n) et (x3n) et comparer sa limite avec les limites de ces deux suites.

La suite (x6n)est une suite extraite de (x2n) et de (x3n) si a=lim(x2n) et b=lim(x3n) (x6n) converge donc vers a et vers b d'où a=b.

La suite (x6n+3)est une suite extraite de (x2n+1) et de (x3n) si c=lim(x2n+1) et b=lim(x3n) (x6n+3) converge donc vers c et vers b d'où b=c=a.

En définitive (x2n) et (x2n+1) convergent vers la même limite et il en résulte que la suite (xn) converge également vers cette limite commune.

Montrer que si $(x_{n})_{n \in \mathbb{N}}$ est une suite convergente dans un espace métrique (E,d) alors $\lim_{n\rightarrow \infty }(d(x_{n+1}-x_{n}))=0$. Étudier la réciproque.
Faire intervenir la limite a de la suite et l'inégalité du triangle.
$d(x_{n+1}-x_{n})\leq d(x_{n+1}-a)+d(a-x_{n})$ d'où notre première proposition. La réciproque est fausse en prenant $x_{n}=\sum_{k=1}^{n}\frac{1}{k}$ comme contre-exemple. On sait que la série harmonique ne converge pas.
Soit f la fonction définie sur le plan E=$\mathbb{R}$2 par $$\begin{cases}
& \text{ si } (x,y)=(0,0) \text{ alors } f(x,y)=0 \\
& \text{ si } (x,y)\neq (0,0)\text{ alors } f(x,y)=\frac{xy}{x^{2}+y^{2}}
\end{cases}$$.
Soit Fp le sous ensemble de E d'équation y=px privé du point O. Fp est donc une droite passant par l'origine et de pente p, privée de l'origine, donc une droite 'épointée'.
Etudier $\lim_{(x,y)\in F_{p},(x,y)\rightarrow O}f(x,y)$. Qu'en conclure pour la continuité de f en O=(0,0).
f est constante sur chaque ensemble Fp.
On a $f(x,y)=\frac{p}{1+p^{2}}$ pour x∈Fp. Donc la limite existe et vaut précisément cette valeur. La fonction f ne peut être continue en O car la limite relativement à tout sous-ensemble Fp serait alors f(O)=0.

Exercices sur les suites de Cauchy

Montrer que $\mathbb{R}$ muni de la distance $d(x,y)=\left | \frac{x}{1+|x|}-\frac{y}{1+|y|} \right |$ n'est pas complet.
Revoir cette page, et considérer la suite xn=n.
Il est établi dans le cours que d est une distance transportée de la distance usuelle sur ]0;1[ par une bijection.
En prenant l'exemple proposé il s'agit de démontrer que ∀ε>0 il existe un entier n0, tel que p,q≥ n0 ⇒ $\left | \frac{p}{1+p}-\frac{q}{1+q} \right |< \varepsilon $. Mais en fait il suffit de démontrer cette inégalité pour ε=1/n où n est un entier strictement positif. Sachant que |p-q|≤p+q pour un couple d'entiers naturels il suffit de montrer que pour p et q suffisamment grands on a $p+q< \frac{1}{n}\left ( 1+p+q+pq \right )$. Cette inégalité résultera elle-même de pq>k(p+q) où k=n(n-1).
On sait de plus que cette suite converge vers +∞ dans la droite réelle achevée $\overline{\mathbb{R}}$, donc elle ne peut converger dans $\mathbb{R}$ à cuase de l'unicité de la limite.
Soit (E, d) un espace métrique complet.
Soit $(F_{n})_{n \in \mathbb{N}}$ une suite décroissante pour l’inclusion de sous-ensembles fermés de E, telle que $\lim_{n\rightarrow \infty }\delta (F_{n})=0$. Montrer que $\bigcap_{n\in \mathbb{N}}^{ }F_{n}$ est un singleton {a}.
Etudier une suite $(x_{n})_{n \in \mathbb{N}}$ telle que ∀n xn∈Fn.
Soit donc une suite $(x_{n})_{n \in \mathbb{N}}$ telle que ∀n xn∈Fn.
L'hypothèse faite sur les Fn montre que pour m≥n xm∈Fn. Soit pour tout n dn=δ(Fn) le diamètre de Fn. La suite dn tend vers 0 dans $\mathbb{R}$. Pour tout ε>0 il existe donc un entier n0tel que n>n0⇒ on ait dn<ε. Il en résulte que pour p et q >n0 on a d(xp,xq)≤ε et (xn) est donc une suite de Cauchy d'éléments de E qui est supposé complet. La suite (xn) converge donc vers un point a∈E. Pour tout p≥n on a xp∈Fp donc xp∈Fn. a est donc la limite d'une suite extraite de (xn) composée de points de Fn et comme Fn est fermé a∈Fn, donc $a\in \bigcap_{n\in \mathbb{N}}^{ }F_{n}$. Supposons maintenant que b soit un autre point de $\bigcap_{n\in \mathbb{N}}^{ }F_{n}$ distinct de a. Si η=d(a,b) choisissons n suffisamment grand pour que δ(Fn)<η/2, mais cela est incompatible avec le fait que a et b appartiennent tous deux à Fn.
Soient (E,d) et (E',d') deux espaces métriques. Soit f:E→F une application uniformément continue. Montrer que l'image de toute suite de Cauchy $(x_{n})_{n \in \mathbb{N}}$ de points de E est une suite de Cauchy de E'.
Montrer en outre que si f est bijective et si f-1 est continue, alors si E' est complet, E l'est aussi.
Dans les hypothèses de la seconde question, l'image réciproque par f d'une suite convergente de E' est une suite convergente de E.
Montrons que si (xn) est de Cauchy, alors f(xn) aussi. Soit ε>0, comme f est uniformément continue il existe α tel que d(x,y)<α⇒d'(f(x),f(y))<ε. Comme (xn) est de Cauchy, il existe n0 tel que p≥n0 et q≥n0 ⇒ d(xp,xq)<α. Il en résulte que pour p et q ≥n0 on a d'(f(xp),f(xq))<ε et donc que f(xn) est une suite de Cauchy.
Si F est complet, la suite f(xn) converge vers une limite b dans E', alors si a=f-1(b), comme f-1 est supposée continue (xn) converge vers a.

Exercices sur le prolongement

Soit n→φ(n) une bijection de $\mathbb{N}$ sur l'ensemble (dénombrable) des nombres rationnels de l'intervalle E=[0,1].
Définissons une fonction f sur E espace métrique avec la métrique usuelle héritée de celle de $\mathbb{R}$ et à valeurs dans $\mathbb{R}$ par $f(x)=\sum_{\varphi (n)< x}^{ }\frac{1}{2^{n}}$, la somme (infinie) étant étendue seulement aux indices n tels que φ(n)<x). Montrer que la restriction de f à l'ensemble B de tous les nombres irrationnels de E est continue, mais qu'elle ne peut être prolongée en une fonction continue sur E.
Utiliser le fait que la suite $s_{n}=\sum_{p=0}^{n}\frac{1}{2^{p}}$ est une suite convergente, donc de Cauchy.
Soient x1 et x2 deux éléments de B, on suppose x1<x2. La fonction f étant croissante on a $|f(x_{2})-f(x_{1})|=f(x_{2})-f(x_{1})=\sum_{\varphi (n) \in ]x_{1},x_{2}[}^{ } \frac{1}{2^{n}}$ Tout revient donc à montrer que si x2 est suffisamment proche de x1 le membre de droite de cette égalité est aussi petit qu'on veut. Soit donc ε>0. D'après ce qui est dit dans l'aide il existe un entier n0 tel que $\sum_{n> n_{0}}^{ }\frac{1}{2^{n}}< \varepsilon$. Considérons maintenant les rationnels φ(0),φ(1), .... ,φ(n0), ils sont en nombre fini n0+1. On peut choisir x2 suffisamment voisin de x1 pour que l'intervalle ]x1,x2[ ne contienne aucun d'eux. Dans ces conditions on a forcément $\sum_{\varphi (n) \in ]x_{1},x_{2}[}^{ } \frac{1}{2^{n}}$<ε ce qui assure la continuité de f sur B.
Maintenant si y est un rationnel de E, alors y=φ(m) pour un certain entier m. et si x et x' sont des éléments de B vérifiant x<y<x', on a toujours f(x')≥f(x)+1/2m, ce qui prouve que l'oscillation de f en y relativement à B n'est pas nulle et que f ne peut être prolongée de façon continue au point y.

Exercices sur les espaces compacts

Soit (E,d) un espace métrique. Soit (xn) une suite convergente de points de E et a sa limite. Soit F l'ensemble $F=\left \{ a \right \}\cup \bigcup_{n}^{ }\left \{ x_{n} \right \}$ obtenu en réunissant tous les xn et leur limite a. On munit F de la topologie induite par celle de E, montrer que F est compact.
Dans un recouvrement ouvert (Uλ)λ∈L de F considérer un ouvert qui contient la limite a.
Soit donc un indice λ0 tel que a∈Uλ0. Puisque a est limite de la suite (xn) il existe un entier n0 tel que n≥n0⇒xn∈Uλ0. Soient maintenant :
λ1 un indice tel que x0∈Uλ1
λ2 un indice tel que x1∈Uλ2
........................
λn0 un indice tel que xn0-1∈Uλn0
Posons H={λ012,...,λn0}, alors $\bigcup_{\lambda \in H}^{ }U_{\lambda }$ est un recouvrement fini de F extrait de $\bigcup_{\lambda \in L}^{ }U_{\lambda }$.
Montrer que tout espace métrique compact (E,d) possède la propriété de Lebesgue :
Pour tout recouvrement ouvert (Uλ) de E ∃α>0 tel que toute boule ouverte de rayon α soit contenue dans au moins un des Uλ.
Raisonner par l'absurde et considérer une suite décroissante de boules B(xn;rn) avec limn→∞rn=0 et telle que chacune de ces boules n'est incluse dans aucun des Uλ.
Construisons une suite comme il est dit dans l'aide. Par compacité de E, nous pouvons extraire de cette suite une suite yk=xnk convergente vers un point a de E. La suite (yk) possède la même propriété que la suite (xn) ; chaque yk est centre d'une boule de rayon rk contenue dans aucun des Uλ et les nombres rk tendent vers 0. Soit maintenant λ0 un indice tel que a∈Uλ0, et soit β>0 tel que B(a;β)⊆Uλ0. Il existe un entier k0 tel que k≥k0⇒ d(a,yk)<β/2. Il existe k1 tel que k≥k1⇒rk<β/2. Alors si k≥Sup(k0,k1) on voit que la boule B(yk;rk) est incluse dans B(a;β) donc dans Uλ0 contrairement à l'hypothèse.
Soit (E,d) un espace métrique. Montrer que les conditions suivantes sont équivalentes :

  1. E est compact
  2. Toute suite décroissante d'ensembles fermés non vides a une intersection non vide.

  1. 1.⇒2.
    Considérer une suite (xn) avec xn∈Fn ∀n
  2. 2.⇒1.
    Soit (xn) une suite quelconque et Fn l'adhérence de {xn,xn+1, ....}
  1. 1.⇒2.
    Soit (Fn) une suite décroissante de fermés, et soit donc une suite (xn) avec xn∈Fn ∀n si E est compact cette suite possède une valeur d'adhérence a. Tous les xn sont dans F0 qui est fermé, donc a est dans $\overline{F_{0}}$, mais a est aussi une valeur d'adhérence de la suite (xn+1) pour la même raison donc a∈F1. En définitive a est dans tous les Fn et l'intersection de cette suite est non vide.
  2. 2.⇒1.
    Soit (xn) une suite quelconque de points de E. Posons En={xn,xn+1, ...} et Fn=$\overline{E_{n}}$. Les Fn forment une suite décroissnte de fermés de E, leur intersection contient donc un point a. Il est clair que a est une valeur d'adhérence de la suite (xn).

Exercices sur les ensembles compacts

Soit (E,d) un espace métrique et A une partie compacte et bornée de E. Montrer qu'il existe a et b ∈A tels que d(a,b)=δ(A) (diamètre de A).
Considérer deux suites (xn) et (yn) de points de A telles que limn→∞d(xn,yn)=δ(A)
Soient donc (xn) et (yn) deux suites comme il est dit dans l'aide. Extrayons de (xn) une suite convergente (xnk), la limite a d'une telle suite est forcément un point de A puisque A étant compact est fermé dans E. Extrayons de (ynk) une suite convergente (ynkh), la limite b d'une telle suite est forcément un point de A puisque A étant compact est fermé dans E. Considérons maintenant les deux suites uh=xnkh et vh=ynkh, la première tend vers a, la seconde tend vers b et on a limh→∞d(uh,vh)=δ(A). Or on a d(uh,vh)≤d(a,b)+d(a,uh)+d(b,vh). faisant tendre h vers ∞ on obtient d(a,b)≥δ(A). Il en résulte que d(a,b)=δ(A).
Dans un espace métrique (E,d) soit A un sous-ensemble compact, B un sous-ensemble fermé tels que A∩B=∅. Montrer que d(A,B)>0.
Raisonner par l'absurde et supposer d(A,B)=0. Pour tout n entier positif soient (xn) une suite de points de A et (yn) une suite de points de B telles que d(xn,yn)<1/n.
Soient xn et yn comme il est dit sans l'aide. Nous extrayons de xn une suite xnk convergente dans A vers une limite a. Alors la suite ynk converge aussi vers a, comme B est fermé a∈B, donc a∈A∩B contrairement à l'hypothèse.
Soient (E,d) et (E',d') deux espaces métriques, f une application de E dans E'. Montrer que si la restriction de f à tout sous-espace compact de E est continue, alors f est continue dans E.
Utiliser ce résultat et un exercice précédent.
Soit a un point quelconque de E et (xn) une suite tendant vers a. Alors si $K=\left \{ a \right \}\cup \bigcup_{n}^{ }\left \{ x_{n} \right \}$ est un compact, donc la restriction de f à K est continue par hypothèse. Il en résulte que $f(a)=\lim_{n\rightarrow \infty }f(x_{n})$. Cela suffit à assurer la continuité de f en utilisant la caractérisation rappelée dans l'aide.

Exercices sur les espaces localement compacts

Cet exercice est une généralisation du dernier théorème de la page (n°3) aux espaces topologiques généraux.
Soit (E,$\mathfrak{T}$) un espace localement compact et V un ouvert de E ; montrer que V est localement compact.
Soit a un point de V et K un voisinage compact de a. Montrer que l'intersection K' de K avec E-V est une partie compacte. Montrer ensuite qu'il existe des ouverts W et W' séparant a et K' en ce sens que a∈W et K'⊆W'. En déduire l’existence d'un voisinage compact de a contenu dans V.
Soient donc a et K comme il est dit dans l'aide. K' est un fermé de K qui est compact donc K' est compact. Pour chaque x de K' soit W'x un voisinage ouvert de x et Wx un voisinage ouvert de a tels que W'x∩Wx=∅ (on utilise ici l'hypothèse de séparation de E). K' est recouvert par les W'x. On peut donc trouver x1, ... ,xn tels que
$K'\subseteq W'=\bigcup_{i=1}^{n}W'_{x_{i}}$, posant alors $W=\bigcap_{i=1}^{n}W_{x_{i}}$ on a bien construit des ouverts séparant a et K'. Soit alors H un voisinage compact de a alors H'=H∩(E-W') est un fermé de H, donc un compact et H'⊆V.
Compactifié d'Alexandroff
Soit (E,$\mathfrak{T}$) un espace topologique localement compact et ∞ un élément n'appartenant pas à E. On pose $\widehat{E}=E\cup \left \{ \infty \right \}$. On appelle 'ouvert' de $\widehat{E}$ tout sous-ensemble U de $\widehat{E}$ qui est soit un ouvert de E, soit la réunion de {∞} et du complémentaire d'une partie compacte de E.

  1. Montrer que les 'ouverts' de $\widehat{E}$ ainsi définis forment une topologie $\mathfrak{T'}$ sur $\widehat{E}$.
  2. Montrer que la topologie induite par $\mathfrak{T'}$ sur E est $\mathfrak{T}$. Montrer que si (E,$\mathfrak{T}$) n'est pas compact, alors E est dense dans ($\widehat{E}$,$\mathfrak{T'}$).
  3. Montrer que ($\widehat{E}$,$\mathfrak{T'}$) est compact.

  1. Commencer par montrer que l'intersection de deux ouverts de $\mathfrak{T'}$ est encore un élément de $\mathfrak{T'}$.
  2. Que se passe-t-il si l'intersection avec E d'un voisinage de ∞ est vide ?
  3. Partir d'un recouvrement ouvert de $\widehat{E}$ et isoler un ouvert qui contient ∞
  1. Soient U et V deux ouverts de $\widehat{E}$, alors il y a 3 possibilités:

    • Soit U et V ne contiennent pas ∞ alors leur intersection est un ouvert de E, donc un ouvert de $\widehat{E}$.
    • Soit U et V contiennent ∞ alors U=(E-K1)∪{∞} V=(E-K2)∪{∞} dans ce cas U∩V=(E-K1∪K2)∪{∞} donc U∩V est un ouvert parce que K1∪K2 est compact.
    • Soit l'un des deux, disons U contient ∞ et pas l'autre. Alors U∩V=V.

    On conclut par récurrence sur le nombre d'ouverts pour traiter le cas fini en toute généralité.
    Pour ce qui concerne les réunions il est clair qu'une réunion quelconque d'ouverts de E est encore un ouvert de E à cause des axiomes d'une topologie. Une réunion d'ensembles de la forme (E-Ki)∪{∞} est de la forme $(E-\bigcap_{i}^{ }K_{i})\cup \left \{ \infty \right \}$. Donc de la même forme parce qu'une intersection quelconque de compacts est encore un compact. Pour finir la réunion de l'ouvert V de E avec (E-K)∪{∞} est {∞}∪(E-K∩(E-V)) donc un ouvert de $\widehat{E}$, parce que E-V étant fermé K∩(E-V) est fermé dans K donc compact puisque K l'est. Dans le cas général il suffit d'utiliser l'associativité de la réunion. En définitive toute réunion d'ouverts est un ouverts. Pour finir il est clair que ∅ est ouvert dans $\widehat{E}$ parce qu'il est ouvert dans E, et que $\widehat{E}$ est ouvert car égal à (E-∅)∪{∅} et que ∅ est compact dans E.

  2. Les intersections avec E des ouverts de $\widehat{E}$ sont soit des ouverts de E soit des ensembles de la forme E-K où K est un compact, donc un fermé ; dans tous les cas ce sont des ouverts. réciproquement tout ouvert V apparaît comme l'intersection avec E de V considéré comme ouvert de $\widehat{E}$. $\widehat{E}$ induit bien sur E la topologie initiale $\mathfrak{T}$.
    Soit V un voisinage ouvert de ∞ dans $\widehat{E}$, alors V∩E=E-K où K est un compact si E-K est vide c'est que E=K donc que E est compact.
  3. Soit (Vi) un recouvrement ouvert de $\widehat{E}$. Il existe au moins un des Vi qui contient ∞. Soit donc i0 un indice tel que ∞∈Vi0 On a donc Vi0∩E=E-Ki0 où Ki0 est un compact. Les Vi forment en particulier un recouvrement de Ki0, on peut donc en extraire un recouvrement fini, en adjoignant Vi0 à ce recouvrement, on obtient un recouvrement fini de $\widehat{E}$ extrait de (Vi).

Exercices sur la connexité

Soit (E,d) un espace métrique connexe dans lequel la distance n'est pas bornée. Montrer que dans E, toute sphère est non vide.
Raisonner par l'absurde.
Supposons que la sphère de centre a et de rayon r, S(a;r) soit vide. Posons U=B(a;r) (boule ouverte de centre a et de rayon r). Soit V=E-B'(a;r) (complémentaire de la boule fermée). Si S(a;r) est vide alors E=U∪V. Mais U et V sont ouverts. U n'est pas vide puisque a∈U. V n'est pas vide non plus car alors E serait égal à B'(a;r) et la distance serait bornée. Cela est en contradiction avec la connexité de E.
L’ensemble X = {a, b, c} est-il connexe pour les topologies :
$\mathfrak{T}$1 = {∅, {b}, {b, c}, X} et $\mathfrak{T}$2 = {∅, {b}, {c}, {a, c}, {b, c}, X} ?
Déterminer les composantes connexes de X pour ces topologies.
Examiner dans chaque cas les possibilités de recouvrement de X par deux ouverts.
Pour la topologie $\mathfrak{T}$1 il est clair que le seul recouvrement de X par deux ouverts correspond au couple (∅,X). Nous sommes donc dans le cas d'un ensemble connexe ayant une seule composante connexe X.
Pour la topologie $\mathfrak{T}$2 on a un recouvrement par les ouverts {a,c} et {b} qui sont tous deux non vides. L'espace n'est donc pas connexe. La topologie induite sur {a,c} par $\mathfrak{T}$2 est {∅,{c},{a,c}} cet ensemble est donc connexe. La composante connexe de a C(a) contient donc c, mais pas b car alors X serait connexe. Il en résulte que C(a)=C(c)={a,c} et donc C(b)={b}
Soit A une partie connexe d’un espace topologique X. Les parties suivantes
sont-elles connexes : $\overset{o}{A}$, Fr(A) ?
Considérer pour la seconde question le cas de deux disques tangents dans l'espace $\mathbb{R}$2.
Pour ce qui concerne Fr(A), la réponse est évidemment négative en prenant l'espace $\mathbb{R}$ et A=[a,b] comme contre-exemple.
Si A est la réunion de deux disques fermés tangents alors A est connexe car chacun des deux disques fermés est connexe car convexe et que les deux disques ont un point commun. Par contre l'intérieur de A est la réunion de deux disques ouverts disjoints, $\overset{o}{A}$ a donc deux composantes connexes distinctes et n'est pas connexe.

Exercice sur les espaces produits

Montrer par un contre-exemple que l'image d'un fermé d'une topologie produit n'est pas nécessairement fermée.
Chercher un contre exemple dans $\mathbb{R}$2.
L'hyperbole équilatère H={(x,y)|xy=1} est un sous-ensemble fermé du plan comme image réciproque de {1} par la fonction continue (x,y)→xy. La projection de H sur l'un quelconque des deux axes de coordonnées est une droite privée d'un point, ce n'est donc pas un ensemble fermé.
E1 et E2 désignent deux espaces topologiques et E=E1×E2 leur produit.

  1. Montrer que si (a,b) est une valeur d'adhérence de ((xn,yn)), alors a est une valeur d'adhérence de (xn) et b est une valeur d'adhérence de (yn)
  2. Montrer que réciproquement il peut arriver que ((xn,yn)) n'ai pas de valeur d'adhérence alors que (xn) et (yn) en aient chacune une.

Pour la seconde partie prendre pour n≥1 x2n=1/n et x2n+1=n, y2n=n,y2n+1=1/n
  1. Cela résulte de la définition d'une valeur d'adhérence et de ce résultat.
  2. Il est clair qu'en prenant les suites (xn) et (yn) données dans l'aide chacune de ces deux suites possède 0 comme valeur d'adhérence, mais qu'aucune suite extraite de ((xn,yn)) n'est convergente.
Nous reprenons le cas d'un produit dénombrable d'espaces métriques de diamètre 1, comme exposé dans le cours, avec les notations du cours. Soit (xm) une suite de points du produit E. Comme chaque x est lui même une suite x=(xn) à chaque xn∈En une telle suite équivaut donc à une suite double (xm,n) où chaque élément xm,n est dans En et est la n-ième composante de l'élément xm du produit E. Démontrer les affirmations suivantes:

  1. Pour que la suite (xm)m≥1 converge vers a=(an), il faut et il suffit que pour chaque n la suite (xm,n)m≥1 converge vers an
  2. Pour que la suite (xm)m≥1 soit une suite de Cauchy dans E, il faut et il suffit que pour tout n (xm,n)m≥1 soit une suite de Cauchy dans En.
  3. E complet ⇔ chaque En est complet.
  4. E est précompact ⇔ Chaque En est précompact.
  5. E est compact ⇔ Chaque En est compact.
  6. E est connexe ⇔ Chaque En est connexe.

Commencez par montrer que chaque projection pn:E→En est uniformément continue.
Montrons déjà que chaque projection pn:E→En est uniformément continue. En effet d(x,y)≤ε⇒dn(xn,yn)≤2nε puisque la somme d'une série positive est supérieure à chacun de ses termes. Appelons ce résultat la proposition P.

  1. D'après P si (xm)m≥1 converge vers a chaque suite (xm,n)m≥1 pour n≥1 converge vers la limite an=pn(a). Réciproquement supposons que pour chaque n (xm,n)m≥1 converge vers an et soit a=(an). Soit ε≥0. Soit m0 un entier suffisamment grand pour que $\sum_{n_{0}+1}^{\infty }\frac{1}{2^{n}}< \epsilon /2$ . Pour chaque i entre 1 et m0, il existe un entier mi, tel que m≥mi⇒ di(xm,i,ai)≤ε/2m0. Si Si M est plus grand que m0 et chacun des mi on a d(xm,a)≤ε dès que m>M et la suite (xn) converge bien vers a.
  2. La proposition P affirme que la condition est nécessaire. Supposons réciproquement que pour tout indice n (xm,n) soit une suite de Cauchy. Soit ε>0. on choisit m0 comme précédemment. Pour chaque i entre 1 et m0, il existe un entier mi, tel que m≥mi et m'≥mi ⇒ di(xm,i,xm',i)≤ε/2m0.Si Si M est plus grand que m0 et chacun des mi on a d(xm,xm')≤ε dès que m et m' sont >M. donc (xm) est une suite de Cauchy.
  3. 3. résulte de 1. et 2.
  4. D'après la proposition P il suffit qu'un des En soit précompact pour que E le soit. Si V est un ensemble quelconque du produit E et de diamètre δ sa projection sur En est de diamètre au plus égal à δ×2n, donc à partir d'un recouvrement de E par des ensembles de diamètre ε on peut fabriquer un recouvrement de En par des ensembles de diamètre ε×2n.
  5. 5. résulte de 3. et 4.
  6. La condition est nécessaire à cause de la proposition P et du fait que l'image d'un connexe par une application continue est connexe. Elle est suffisante par ce que si un En, disons E1 par exemple est non connexe, et si U,V est une partition de E1 en deux ouverts non vides disjoints, alors les deux ensembles U×E2×...×En× ..... et V×E2×...×En× ..... forment un recouvrement de E par deux ouverts disjoints non vides.

Exercices sur les points fixes

E étant un espace métrique complet et f étant une application de E dans E, montrer que si une puissance positive fq de f est contractante, alors f possède un point fixe et un seul.
Montrer également que toute suite récurrente du type xn+1=f(xn), de terme initial quelconque converge vers le point fixe de f.
Montrer qu'un point fixe de fq est un point fixe de f.
Soit x* l'unique point fixe de fq. Tout point fixe de f est fixe pour fq donc égal à x*.
Soit y=f(x*)=f(fq(x*))=fq(f(x*))=fq(y)=f(x*)=y.
Donc y=x* et y est fixe pour f.
x0 étant un point quelconque de E, la suite des xn=fn(x0) converge vers x*, car chacune des q sous-suites xnq+r pour 0≤r≤q-1, converge vers x*.

Montrer par un contre-exemple que l'hypothèse E complet est nécessaire.
Enlever à un espace métrique complet un point convenablement choisi.
Soit f:ℝ→ℝ l'application contractante f:x→x/2. Elle possède l'unique point fixe 0.
Posons F=ℝ*=ℝ-{0} alors f est une application contractante de F dans F n'admettant aucun point fixe dans F.

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